Anton Bruckner

“Maintenant je règne” – Bruckner pour le 200e anniversaire de sa naissance –

Imagine-toi : Anton Bruckner, le grand compositeur autrichien, se réveille pour son 200ème anniversaire. En 1924, à l’occasion de son dixième anniversaire, il se retrouve dans un monde qui est littéralement obsédé par sa musique. “Maintenant, c’est moi qui gouverne”, se dit-il en secouant la tête avec incrédulité. A l’heure actuelle, Bruckner est partout. Ses symphonies sont jouées 24 heures sur 24, à la radio, à la télévision, même dans les ascenseurs et parfois dans les toilettes ! “Ne faudrait-il pas me présenter avant de régner dans les oreilles des gens ?” se demande-t-il en riant doucement.

Mais Bruckner, qui était profondément enraciné dans la tradition religieuse de l’église catholique, n’est pas entièrement satisfait de toute cette célébrité. Il feuillette ses nombreuses notes de calendrier sur les prières prononcées chaque jour et pense : “N’ai-je pas composé pour honorer Dieu ? Où sont les prières dans toute cette musique ?” Et puis il y a ce monde moderne, si différent du sien. Il voit des gens qui se promènent dans les rues avec des petites boîtes à la main en écoutant de la musique. “Ma musique dans ces boîtes ? Inimaginable,” marmonne-t-il.

Bruckner, qui désapprouvait les plaisanteries trop crues et avait un certain penchant pour la mélancolie, se retrouve dans un monde qui déborde d’humour. Il entend des blagues sur lui-même et ne peut s’empêcher de sourire. “Je devrais peut-être apprendre à rire de moi-même”, pense-t-il. Au milieu de toute cette agitation et de cette célébrité, Bruckner reste cependant modeste. Il continue à prier et espère que sa musique inspirera les gens à se recentrer sur l’essentiel.

“En 2024, je règne”, pense-t-il, “mais que ma musique soit toujours au service de Dieu”. Et avec un sourire sur les lèvres, il s’assoit à l’orgue de St Florian et joue comme s’il n’y avait pas de lendemain. “Mais Bruckner, il est mort ?” pensent les gens qui entendent le jeu d’orgue. Ils se trompent ici : Bruckner vit dans les Des poèmes sonores arrangés pour orchestre d’harmonie et dans ses compositions pour orchestre, dans ses œuvres chorales, dans les nombreux arrangements pour ensembles et dans ses œuvres solo. Écoute de la musique d’Anton Bruckner sur Jetzt regiere ich: Bruckner zum 200. Geburtstag –.

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